LAMA NGAWANG KUNGA BISTA,
LE MUSTANG (NEPAL)
et
LES MANDALAS DE SABLE
au profit de son ECOLE (GREAT COMPASSION BOARDING SCHOOL)
LAMA NGAWANG KUNGA BISTA est originaire de l’ancien royaume du Mustang, aujourd’hui devenu un un des districts du Népal. Le Mustang se trouve tout au nord du pays et fait frontière avec le Tibet (Chine). Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lama Ngawang est un moine socialement très engagé pour sa région. Il est l’initiateur-fondateur d’un ambitieux projet d’éducation qui a pris corps au travers de la “Great Compassion Boarding School” à Lo-Manthang, la capitale du Mustang. Il a fondé son école hors du monastère afin d’offrir un accès à l’éducation également aux filles. Il est aussi à l’origine de plusieurs projets de développement pour cette région qui est l’une des plus reculées et des plus pauvres au monde.
Le parcours du Lama
Tout jeune garçon, Lama Ngawang a été placé au monastère de Lo-Manthang. Dès l’âge de 6 ans, et comme beaucoup de jeunes garçons de la région, ses parents décident de l’envoyer dans un monastère tibétain en Inde. Ils croient bien faire en assurant ainsi une meilleure éducation pour leur fils. Au monastère, le jeune Ngawang apprendra la langue tibétaine et fera tout le parcours que font les moines. Mais il souffre beaucoup de cet éloignement forcé, et de l’absence de contact avec sa famille. Il faut en effet réaliser quel choc peut être pareil éloignement : le Mustang est situé à une altitude qui oscille en permanence entre 3000 et 5000 mètres, il est très sec, aride même, et la température y est très froide, sauf en été. En Inde, le jeune Ngawang est confronté à des températures de l’orde de 40° et une forte humidité.
C’est là que déjà son projet prend corps : le jeune moine se jure de revenir un jour au Mustang et de fonder une école au monastère dont il est issu, afin d’éviter la souffrance qui est la sienne aux jeunes qui le suivront.
Lorsqu’il atteind l’âge de ses 18 ans, le jeune Ngawang reçoit la visite de sa maman qu’il n’a plus vue depuis son départ en Inde. A l’occasion de son anniversaire, elle lui a donne quelques centaines de roupies. C’est avec cette somme et la complicité d’un lama qu’il parviendra à “s’échapper” du monastère et à rejoindre le Mustang.
De retour au monastère de Choede (Lo-Manthang), le jeune Ngawang devient Lama et propose à son supérieur de fonder une école au monastère, afin d’éviter aux jeunes du Mustang l’exil qu’il a connu. Son projet est accepté et il le met rapidement en oeuvre. Mais très vite, il fait un constat : les jeunes élèves ne font pas leurs devoirs et ne travaillent pas chez eux. Ils progressent donc très difficilement. Son analyse lui en révèle l’explication principale : les mamans n’ont reçu aucune éducation et sont même souvent illettrées. Elles ne peuvent donc aider leurs enfants... La conclusion est claire et limpide : pour réussir un son projet éducatif, Lama Ngawang doit d’abord et avant tout éduquer les filles. Il en demande l’autorisation au supérieur du Monastère, mais celui-ci refuse... Qu’à cela ne tienne, Lama Ngawang est déterminé.
Comme beaucoup de moines, il croise dans les petites rues de Lo-Manthang nombre de touristes, pour la plupart trekkeurs, venus découvrir le Mustang et sa culture. Avec détermination, il a appris seul l’anglais et cela lui permet d’entrer en communication avec eux, et surtout de leur parler de son projet d’éducation. Il se fera ainsi un très bon ami allemand, décidé à l’aider. C’est lui qui l’invitera pour la première fois à venir en Europe pour lever des fonds. Lama Ngawang fera son premier mandala à Hambourg. A cette occasion, il rencontre Elisabeth Erne, une dame venue de Suisse pour admirer le mandala. Elle est très touchée par ses projets et elle l’invite à venir faire le mandala en Suisse. Par la suite, elle fonde une organisation, Himalaya’s Children Foundation, avec laquelle elle financera la construction de bâtiments, d’abord à Lo-Manthang, puis à Pokhara. Aujourd’hui, l’école accueille quelque 230 enfants, et depuis l’an dernier, les premiers à avoir accompli le cycle complet d’études en sont sortis. Il se sont lancés dans les études supérieures et sont hébergés dans une maison dédiée à cette fin, le “10+2 Hostel” que notre organisation aide à financer au travers du projet EDUC’ACTION
La pratique du mandala
La réalisation d’un mandala de sable est une pratique qui a lieu habituellement dans les monastères, et qui regroupe plusieurs moines absorbés dans cette pratique méditative. Au delà de ses propriétés particulières selon le type de mandala qui est réalisé, le but est aussi d’illustrer l’impermanence des choses et le non attachement. C’est la raison pour laquelle aussitôt le mandala terminé, il est dissout et versé à la rivière pour en répandre les bénéfices. Il existe plusieurs types de mandalas, et bon nombre d’entre eux ne peuvent être vus et contemplés que par les seuls initiés, à savoir les moines. D’autres peuvent être contemplés par un public plus large, tels ceux d’Avalokitechvara (bouddha de la compassion), Menla (bouddha de la médecine) ou encore Tara (purification). Voir la réalisation d’un mandala est donc une aubaine particulièrement rare et aupicieuse ici en Belgique, et en plus, il est dit que le mandala est très bénéfique pour qui le contemple.
OME et le mandala
Réaliser un mandala est une manière pour le Lama de donner quelque chose de bénéfique à ceux qui souhaitent l’aider dans ses projets. C’est un principe qui émane directement de la sagesse bouddhiste.
A l’invitation d’OME, et durant quatre jours, du 26 au 29 septembre 2012, Lama Ngawang a réalisé pour la première fois en Belgique un mandala de sable de 1,8 m x 1,8 m. Il avait alors choisi de réaliser le mandala d’Avalokitechvara. Il s’en est expliqué par le fait qu’à ses yeux, nous souffrons beaucoup de l’attachement en Occident, et qu’une voie possible pour s’en libérer est de travailler au développement de la compassion.
Dans le but de soutenir son projet, et plus particulièrement le volet EDUC’ACTION soutenu par notre association, il a réalisé seul cette opération complexe. Vous êtes venus extrêmement nombreux et avez pu admirer cette belle oeuvre tout en profitant de l’atmosphère de sérénité qui s’en dégageait. Nous vous en remercions vivement tout comme nous remercions Lama Ngawang, dont chacun a pu apprécier la dextérité, la concentration, la patience et... l’humour. Nous vous demandons de continuer à le soutenir et à soutenir ses projets en choisissant la formule la plus appropriée pour vous : devenir membre de notre association, participer activement à EDUC’ACTION, en faisant un don unique, ou encore en nous contactant pour parrainer un des enfants de son école.
Nombreux aussi ont été les élèves de l’Institut Notre-Dame et ceux de l’école tibétaine du samedi à venir admirer la précision et la beauté du travail réalisé par le Lama, et à échanger quelques mots avec lui.Les photos de cet événement sont disponibles sur la page mandala. Elles permettent à celles et ceux qui n’ont pu être présents de se rendre compte de ce qu’est cette formidable réalisation.
Le samedi a été l’occasion de rassembler la communauté tibétaine pour offrir une fête folklorique au public présent. Dès 14 heures, Lama Ngawang a pris la parole devant une très nombreuse assistance d’amis tibétains venus admirer le mandala, avant que ne débute la fête animée par leur communauté et ponctuée de danses et de chants traditionnels. Nous remercions vivement le “Tibetan Culture Centre” et REWA Hope asbl pour la coordination de cette superbe fête.
Ensuite a eu lieu la grande cérémonie de dissolution du mandala au terme de laquelle de nombreux amis ont suivi le lama pour aller déverser le sable chargé de propriétés bénéfiques à la rivière la plus proche. Merci à toutes les personnes présentes pour leur visite et leur enthousiasme !
Le prochain mandala
Le succès de l’édition de septembre 2012 nous a incité à envisager avec le Lama d’en faire un événement annuel. De plus, il a souhaité que la date puisse coïncider avec la date d’anniversaire du Dalaï Lama, le 6 juillet. Nous avons donc tout fait pour accéder à cette demande. Cette année, il réalisera le mandala de Sangye Menla, le bouddha de la Médecine, dont nous accueillerons donc les vertus bénéfiques et les énergies de guérison.
Ouvertures et Mieux-Etre a.s.b.l.
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